samedi 8 mai 2010

Marée noire dans le Golfe du Mexique

Suite à l’explosion qui a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon exploitée par la société British Petroleum (mais propriété de la société suisse Transocean) a coulé à plus de 1500 mètres, au large des côtes Louisianaises. Trois fuites ont été découvertes et ont engendré une catastrophe écologique mais aussi économique. Plus de 60 000 gallons de pétroles s’échappent chaque jour de ces fuites, soit plus de 1400 barils par jour.  Une nappe de plus de 1000 km de circonférence recouvre désormais les eaux au Sud Est du delta du Mississippi.
Cette marée noire, en atteignant le delta du Mississippi, a touché les bayous, marécages mais aussi les chenaux de navigation et industriels. Il en va de soi que la faune et la flore de ces zones subtropicales, habitées par plus de 400 espèces, sont également touchées.
Par ailleurs, la pêche, 19ème secteur économique de la Louisiane ainsi que le tourisme, autre atout local, sont également concernés. 40% des fruits de mers vendus aux Etats-Unis proviennent de la Louisiane.
Jusqu’à présent, la nappe n’a touché que peu de côtes Louisianaise, grâce au travail des garde-côtes américains, volontaires pêcheurs et BP. Les failles sont en phase de colmatage mais les 4 états de Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride reste en état d’urgence.
Plus de 3500 forages ont été réalisés  dans le Golfe du Mexique mais une telle situation n’avait même pas été envisagée. Rien n’avait été prévu. Depuis Katrina, ouragan qui toucha fortement la ville de La Nouvelle Orléans, l’opinion publique est consciente de l’impact de l’activité humaine dans de telles catastrophes. En temps normal, un ouragan perd de la vitesse lorsqu’il rentre dans les terres. Or, Katrina avait engendré une remontée des eaux du Mississippi due aux percements de chenaux industriels et de navigations qui ont entrainés une érosion côtière. Le désastre causé par l’ouragan trouve donc une partie de son explication du côté de l’Homme.
Mais cette catastrophe est également humaine. 11 hommes ont disparu lors de l’explosion. La majorité avait moins de 40 ans et des enfants en bas âges. Aucun corps n’a été retrouvé. La presse américaine continue d’en parler.  La presse française, elle, les a à peine mentionnés….

Quelques photos publiées que le site du journal louisianais, The Advocate :

Le pélican, emblème de la Louisiane:
Oil spill photos May 7, 2010
Oil and water
Gulf of Mexico Oil Spill Friday May 7, 2010
Oil and water

dimanche 2 mai 2010

New Orleans Jazz & Heritage Festival

              Passage obligé ce samedi 1er mai au New Orleans Jazz & Heritage Festival connu de tous sous le nom de Jazz Fest.
Depuis 1970, le festival accueille des artistes locaux et/ou internationaux qui se produisent sur pas moins de 12 scènes dans l’hippodrome de la ville, pendant 7 jours. Joe Cocker, Bon Jovi, BB King, Aretha Franklin, Lionel Richie ou Simon & Garfunkel ne sont que quelques uns des artistes qui se sont produits au Jazz Fest ces 2 dernières année.
Le festival célèbre tant la musique que la culture (nourriture, art, etc.) de La Nouvelle Orléans ou de la Louisiane. Après la fermeture du site vers 19h, le festival se poursuit souvent dans les bars et night-clubs de la ville.
              Samedi, ce furent près de 80 000 festivaliers qui se déplacèrent pou le spectacle. En moyenne, 400 000 personnes font le déplacement chaque année pour assister au festival !!
J’ai donc eu la chance, cette année, d’y faire un p’tit tour. J’ai commencé la journée avec le concert de MyNameIsJohnMichael, groupe de rock de jeunes locaux, qui se produisent sur pas mal de scènes en ce moment.
J’ai également pu découvrir le blues de Bryan Lee and the Blues Power Band, le jazz de The Dirty Dozen Brass Band et de Rebirth Brass Band pour n’en citer que quelques uns. S’en est suivi du rock’n’roll de Anders Osborne et de Band of Horses. Pour finir en beauté, concert de Pearl Jam retransmis en direct aux soldats de la Louisiana National Guard's 256th Infantry Brigade Combat Team actuellement à Balad en Irak ainsi qu’à une troupe en Afghanistan. Les enfants de 3 de ces soldats louisianais on pu monter sur scène et voir leur père.
Le concert à duré 1h45 et Eddie Vedder (également connu pour la célèbre BO du film Into The Wild) ne manqua pas de passer un message à la société BP responsable de la marée noire dans la Golfe du Mexique – Festival dont le pus gros sponsor n’est autre que la société pétrolière Shell !!!
Pour résumé : excellent festival, fortes bourrasques de vents, gros coup de soleil, taux d’humidité frôlant les 80 % et surtout, sans regrets !!

Parade avec les costumes traditionnels des indiens lors de Mardi Gras


Expo des artistes locaux


Rebirth Brass Band


US Troops in Irak


Quelques vidéos (désolée pour la qualité mais les vidéos étaient censées être interdites et je n’ai eu que des extraits de chansons)

MyNameIsJohnMichael


Band of Horses


Pearl Jam

mercredi 21 avril 2010

Audubon Park


           Le weekend dernier, j’ai eu l’occasion de découvrir le parc Audubon qui se situe Uptown (quartier de la ville, près des universités) entre l’avenue St. Charles et les universités Tulane et Loyola d’un côté, et le Mississippi de l’autre. Le parc qui n’était qu’une plantation a été racheté en 1870 par la ville de la Nouvelle Orléans qui en fit un parc. Depuis 1898, un terrain de golf se trouve au centre du parc. Le zoo et l’aquarium de la ville se situent également au sud du parc Audubon. Aujourd'hui, les gens y promènent leur chien, font du vélo ou leur footing, se relaxent, etc.

 
Le Mississippi

vendredi 16 avril 2010

French Quarter Festival


             Les 9, 10 et 11 avril a eu lieu le French Quarter Festival à la Nouvelle Orléans. Sur 3  jours des centaines d’artistes, musiciens, locaux ou internationaux, connus et moins connus se sont produits sur pas moins de 17 scènes disposées un peu partout dans le French Quarter et sur les rives du Mississippi. Les musiciens se sont également produits dans divers bars du quartier français. Tous les concerts étant bien entendus gratuits !
Des centaines de personnes s’attroupaient autour des artistes pour entendre un style différents à chaque coin de rue : jazz dans toutes ses formes, rock, blues ne sont que des termes très généraux pour décrire ce que j’ai pu entendre au fil de ma « découverte musicale » de 3 jours. 
Les Américains avaient emmenés leur chaises de camping  et s'installaient le long des trottoirs. alors que d'autres préféraient danser au milieu de la rue!

Bourbon Street:



Pour vous donner quelques exemple, voici des extraits (vidéos de mauvaise qualité) de ce que j’ai pu entendre :  







 

vendredi 9 avril 2010

Sur la route des plantations


Lundi de Pâques, un des rares jours fériés français respecté par le Consulat de la Nouvelle Orléans, j’ai visité quelques plantations qui se situent le long du Mississippi, sur la River Road. De nombreuses villas se trouvent le long de cette route. Une majorité d’entre elles sont aujourd’hui des propriétés privées qu’il n’est pas possible de visiter. Les quelques autres, ouvertes au public, refluent de touristes avec des tarifs très variables. Certaines vous demanderont entre 5 et 15 dollars pour entrer la propriété, sans avoir accès à la visite de la villa qui est payante, bien évidemment. Certaines vous feront même payer un tarif unique que vous soyez intéressés par la visite de la villa ou non (c’est le cas de Oak Alley qui attire tous les visiteurs pour sa célèbre allée de chêne mais dont l’intérieur de la villa a été rénové en mélangeant quelque peu les styles et les époques !!)
Toutes ces plantations se situent le long du Mississippi, idéal pour le transport des matières premières qui y étaient cultivées (coton, canne à sucre). Aujourd’hui, seule Saint Joseph est encore « active » et produit de la canne à sucre. Les industries chimiques et pétrolières ont, quant à elles, remplacées les nombreuses plantations présentes au siècle dernier et fourmillent le long du Mississippi.
Certains tours en valent cependant la peine. A Laura, plantation dirigée par 9 générations de femmes, on nous apprend par exemple que les couleurs de villas en disent beaucoup dur la nationalité des propriétaires. Les villas blanches appartenaient donc aux anglais et les villas colorées, aux créoles. Ces villas n’étaient cependant que le lieu de travail des propriétaires de plantations. Durant l’hiver, ils retournaient à la Nouvelle Orléans, souvent dans la Vieux Carré (French Quarter ou Quartier français) pour faire la fête, aller au théâtre, à l’opéra, etc.
Derrières ces grandes villas se trouvent bien souvent les baraques des esclaves. Plus elles sont proches de la villa et plus les esclaves sont importants ou travaillent dans la maison (cuisine, ménage, etc.) Les baraques les plus éloignées sont celles des esclaves travaillant dans les champs. Aujourd’hui quelques unes demeurent même si une majorité a été détruite au fil du temps, depuis la guerre de Sécession qui mit fin à l’esclavage aux Etats-Unis.

Sur la route – Le bayou

San Francisco

Lors de la vente d’une plantation, chaque esclave était estimé comme tout autre bien appartenant à la propriété.

Oak Alley

The Mighty Mississippi River & les énormes ponds qui rendent la traversée possible

Saint Joseph & Felicity

A Destrehan

Canne à sucre

samedi 3 avril 2010

Season 2 Episod 1 – Elodie’s back in the US


Après près de 2 mois de préparations et plus de 24 heures de trajet, me voici enfin à la Nouvelle Orléans, ville la plus peuplée de l’Etat de Louisiane, au Sud-est des Etats-Unis. En tant que lonely traveller, lors de ma traversée de l’Atlantique, j’ai eu droit à une place de choix (vous savez la place bien au milieu, que personne ne veut en général) entre deux business men d’une 50aine d’année qui m’ont fait comprendre qu’il n’y a pas d’âge pour jouer à la Game Boy ou regarder des dessins animés sur son lecteur DVD portable !!!  Arrivée à Charlotte (Caroline du Nord), la redoutée immigration américaine m’a fait passer interrogatoire très « poussée », dans lequel on m’a si des auberges de jeunesse existaient vraiment à la Nouvelle Orléans et combien j’allais payer pour une nuit !! J’ai également raté ma correspondance. Une place m’a été réservée sur le vol suivant qui est parti avec 1h30 de retard (le personnel de US Airways se contredisait pas mal sur les raisons de ce retard, allant de la panne mécanique à l’avion qui nous attend mais qui est bloqué par un autre avion qui doit être mis au garage mais personne ne sait qui et quand cela va être fait !!)  Enfin, grâce à la pleine lune, nous avons eu droit à une vue impressionnante sur les bayous proches de l’aéroport Louis Armstrong.
            Bilan de mes premiers jours à NOLA (New Orleans, Louisiana) : collocation trouvée (j’habite à un block de la célèbre St. Charles Avenue, du Streetcar et du Garden District), visite des cimetières Saint Louis 1 et 2 et découverte de Vieux Carré mieux connu sous le nome de French Quarter avec Nicole (Australie) et Melinda (Seattle), mes roommates à l’auberge de jeunesse. Dégustation du célèbre Café au lait local (avec de la chicorée!) accompagnés de beignets (nature) que tous les touristes s’arrachent. Verdict : si vous aimez les beignets, mangez-les en France !
Les célèbres maisons aux balcons en fer forgé représentent bien le quartier français. Les musées sont partout et de tous genres (pharmacie, 2nde Guerre Mondiale, Art contemporain, Voodoo, etc.).
Magazine Street, paradis des adaptes du shopping, regroupe des boutiques allant de l’antiquaire, au créateur de mode en passant par les cafés et restos.

Sans plus attendre, voici les premières images.

Les tombes construites hors du sol étant donné que la ville se situe sous le niveau de la mer :

Le signe de la franc-maçonnerie présent sur de nombreuses tombes des cimetières St. Louis :

Tombe de Marie Laveau, prêtresse Voodoo :

Musée de la pharmacie – en cas de cataracte :

Rage de dents ? Prenez de la cocaïne !

Classeur de prescription, écrit à la main :

Même à plus de 8000 kms de Strasbourg, voici ce qu’on trouve à NOLA :