vendredi 9 avril 2010

Sur la route des plantations


Lundi de Pâques, un des rares jours fériés français respecté par le Consulat de la Nouvelle Orléans, j’ai visité quelques plantations qui se situent le long du Mississippi, sur la River Road. De nombreuses villas se trouvent le long de cette route. Une majorité d’entre elles sont aujourd’hui des propriétés privées qu’il n’est pas possible de visiter. Les quelques autres, ouvertes au public, refluent de touristes avec des tarifs très variables. Certaines vous demanderont entre 5 et 15 dollars pour entrer la propriété, sans avoir accès à la visite de la villa qui est payante, bien évidemment. Certaines vous feront même payer un tarif unique que vous soyez intéressés par la visite de la villa ou non (c’est le cas de Oak Alley qui attire tous les visiteurs pour sa célèbre allée de chêne mais dont l’intérieur de la villa a été rénové en mélangeant quelque peu les styles et les époques !!)
Toutes ces plantations se situent le long du Mississippi, idéal pour le transport des matières premières qui y étaient cultivées (coton, canne à sucre). Aujourd’hui, seule Saint Joseph est encore « active » et produit de la canne à sucre. Les industries chimiques et pétrolières ont, quant à elles, remplacées les nombreuses plantations présentes au siècle dernier et fourmillent le long du Mississippi.
Certains tours en valent cependant la peine. A Laura, plantation dirigée par 9 générations de femmes, on nous apprend par exemple que les couleurs de villas en disent beaucoup dur la nationalité des propriétaires. Les villas blanches appartenaient donc aux anglais et les villas colorées, aux créoles. Ces villas n’étaient cependant que le lieu de travail des propriétaires de plantations. Durant l’hiver, ils retournaient à la Nouvelle Orléans, souvent dans la Vieux Carré (French Quarter ou Quartier français) pour faire la fête, aller au théâtre, à l’opéra, etc.
Derrières ces grandes villas se trouvent bien souvent les baraques des esclaves. Plus elles sont proches de la villa et plus les esclaves sont importants ou travaillent dans la maison (cuisine, ménage, etc.) Les baraques les plus éloignées sont celles des esclaves travaillant dans les champs. Aujourd’hui quelques unes demeurent même si une majorité a été détruite au fil du temps, depuis la guerre de Sécession qui mit fin à l’esclavage aux Etats-Unis.

Sur la route – Le bayou

San Francisco

Lors de la vente d’une plantation, chaque esclave était estimé comme tout autre bien appartenant à la propriété.

Oak Alley

The Mighty Mississippi River & les énormes ponds qui rendent la traversée possible

Saint Joseph & Felicity

A Destrehan

Canne à sucre

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